Liberté de mouvement
1989 : le bloc soviétique s’effrite de toutes parts.
Les deux Allemagne rapprochent les bords de leur cassure. La jeunesse de Tian Anmen fait trembler les statues de Pékin. Pendant ce temps à Paris, la Révolution française est sanctifiée avec un faste monarchique et l’on enterre la Bastille sous un mausolée dédié à la musique galante. L’art, lui, vibrionne partout des mille lucioles de l’air du temps, l’atmosphère est au rococo post-moderne.
Comme toujours, le pire et le meilleur se côtoient, l’insignifiance est seulement plus visible d’être plus abondante. Le réemploi autorise tous les sens, à commencer par les contre-sens. « Tout est permis » devient ainsi « Tout est dans tout » ; mais ce paresseux « Pourquoi pas ? » a souvent des vanités d’« À quoi bon ».
Au même moment, dans la discrétion qui sied à de tels événements, un jeune sculpteur montre dans sa première exposition… des pierres. Il s’appelle François Weil.
Avec le recul, je vois dans ce choix un propos…
Renaud Ego, février 2006.